L’avantage de la politique est qu’elle ne s’occupe pas du citoyen.
Heureusement ! Les citoyens sont en mouvement perpétuel, créatifs, tout à la fois solidaires et indifférents. C’est ce qu’on appelle la « masse ». Elle est souvent silencieuse et ne crie qu’en jouant à la guerre ! (ou au football)
Seul, dans l’histoire de l’humanité, s’est occupé du citoyen, le tyran.
Le tyran est donc un être profondément altruiste ; il n’est donc pas un politique !
Le tyran est issu du prolétariat et en est le dictateur des âmes, de la conscience et du corps.
La tyrannie, comme les fourmilières, est une mécanique parfaite de reproduction, de vie et de mort.
Le politique lui ne s’occupe que de pouvoir ; ou plutôt, il s'occupe de la cuisine du pouvoir, de l’indicible dosage des ingrédients du pouvoir.
Le monde politique est une "classe" à elle toute seule et comme dans toutes les classes, ne s’y trouvent que des condisciples, des camarades, qui se battent pour être les premiers, ou mieux « le premier » qu’on appelle souvent un (ou une) « secrétaire ».
La classe politique est un biotope où l’on trouve les plus infidèles amitiés et les plus fidèles inimitiés. Biologiquement parlant, c’est la plus grande bananeraie au monde et les pelures de ces beaux fruits bien amers se trouvent plus souvent sous les sabots de certains cuistres que sur le fruit nourricier qu’elles sont censées protéger.
Passer de la « masse » à la « classe » est impossible. Mais au sein de ces organes complexes, passer d’un membre du corps à l’autre de cette "classe" est possible mais c’est de la traîtrise. Dans le monde politique on est donc toujours un peu le traître d’un autre camarade.
Vous avez compris ? Non? Alors relisez Marx à travers sa critique historique de la lutte des classes!
(c) Philippe Vandenberghe
(c) Photo: Yves Deckers
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