D'après Botticelli |
A une femme aimée et disparue
Ton visage s’est effacé sur une île
Et du turquoise, tu aimais cette mer
d’Italie
Pourtant au carré noir des Médicis
Nous pouvions encore admirer les couleurs
d’Isis.
Deux fois l’Achéron franchi
Et surmontant ton chagrin du dernier
outrage subi
Je vois toujours ton doux visage rosi
Nous pouvions encore gloser de Nerval et
Leiris.
Dans ce labyrinthe, que d’éclats de rire
De jeux, de chants mozartiens et de joyeux
cris
Pourtant déjà tes cauchemars créaient le
repli
Et le sourire de la belle florentine
dessinait le pli.
Encore ce souvenir me rajeunit
Sur quelques photos et dessins déjà jaunis
Quelle pudeur nous a fait brouiller les
pistes ?
Et pourtant de nos yeux oubliés l’éclair a
pâli.
© Philippe Vandenberghe, le 11 août 2012
© Philippe Vandenberghe, le 11 août 2012
Hommage
à Gérard de Nerval, poète par passion, écrivain par mélancolie, fou et mort de désespoir dont la pythie s’est
échappée en jetant des cris de douleur ;
« Puis
une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde
aux yeux noirs, en ces habits anciens
Que,
dans une autre existence peut-être,
J’ai
déjà vue – et dont je me souviens… »
Merci à ma "petite soeur" de m'avoir remis en mémoire cette passion d'adolescent...
2 commentaires:
Et le charme de la belle Simonetta, Vénus disparue si jeune ...
Ce poème m'a évidemment fort touchée... Est-il besoin de le dire???
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