Marion Pieteraerens 26 10 1943
"Et non... Je ne crois plus aux miracles, pas plus que je ne crois encore à ceux qui nous regarderaient du haut du ciel. Ceux que j'aimais qui sont morts sont bien morts et ne sont jamais revenus pour me dire quoi que ce soit" a dit Pivoine blanche...
Et pourtant:
D'une farde jaunie
Un pastel,
Une feuille
Une pensée paisible
Une parole transmise
Dans le secret
L'héritage
Nié
Et pourtant
Des livres cornés
Une bibliothèque
De lectures interdites
Un homme fragile
Créateur d'images
Un Juste
Jugé
Nié
(c) PhVdb. In memoriam: Jules Pieteraerens, mon grand père inconnu.
7 commentaires:
Oui, mais le vécu est là, reste là. Même si tu ne t'en souviens pas, le bébé Philippe a été dans ses bras - comme dans ceux de sa femme, qui, paraît-il, (d'après papa), t'aimait beaucoup. Tu l'as vraiment, vraiment vécu...
Hélas, la suite aussi. Contrairement à moi qui n'ai pas vécu le contact physique, affectif direct, mais n'ai pas vécu non plus tout ce qui a entouré sa fin, cette fin tragique... "Et toi, toi, tu es née après tout ça..." m'a dit un jour maman, et je pense qu'elle préférait ça pour moi.
Mais bon, la maison était quand même hantée (o;) bien que les fantômes nous aient hantés nous bien plutôt que les murs... Et c'est souvent ce que je répète à B***, que c'est nous qui créons et donnons vie à nos propres fantômes. Cette idée-là a fait mouche, mais pas sûre qu'elle l'ait fait évoluer...
Brrrrrrr. Ca m'a fait un coup quand j'ai découvert ton poème. Et le dessin: son coup de crayon! C'est terriblement émouvant, je ne sais que dire... Si ce n'est que j'ai retravaillé mon texte d'aujourd'hui. Du coup !
Souviens-toi... C'était sur 'Pivoine Blanche' (Mes carnets): les pages sur la famille: http://pivoineblanche7.canalblog.com/archives/memoires__souvenirs_et____avenir/p50-0.html
Encore aujourd'hui, même dans notre conversation, je peine à les appeler 'grand-père', 'grand-mère', ou d'un autre nom plus gentil (peut-être devrais-je en inventer un!) car ça ne recouvre rien... Pourtant, je suis arrivée à donner une épaisseur et une identité (parce que je l'ai peinte, peut-être) à la petite soeur que nous avons perdue au Congo...
A la fois, je me suis souvent dit: mon Dieu, comme je l'aurais aimée! Et plus tard, adulte, je me suis surtout dit: enfin une qui n'a pas souffert...
Un beau livre, tiens, et un beau film, film tiré du livre, un récit romancé mais qui est une histoire vraie: "Un secret", de Philippe Grimbert... Ce qui m'a scotchée dans le film (que j'ai vu avant de lire le livre), c'est que l'enfant pressent qu'un autre enfant a vécu, à travers ce frère qu'il s'invente... C'est pour ça que je reste convaincue de l'importance des choses vécues (même si on ne s'en souvient pas), mais, ce que l'on croit parfois (à tort, comme de s'imaginer que quelqu'un qu'on aime va peut-être nous aimer) a tout autant une réalité concrète: la croyance profonde vaut expérience (c'est un psychiatre qui me l'a dit... Et pourtant, je n'étais pas convaincue) .
J'aurai besoin de quelques explications papa. Sinon, joli texte. Et beau dessin. Elle était douée; dommage...
Séverine, je suis occupé à trier les papiers de famille (rescapés). Je vous les destines et seront éclairés par des textes que j'ai déjà écrit ou qui seront à écrire.
Oui, elle était douée, elle avait un sacré coup d'oeil (et donc un sacré coup de patte) - et pas que pour le dessin, elle avait un beau brin de plume aussi...
Elle a envoyé un conte de noël à la Libre Belgique... (Quand? En quelle année? Je l'ignore - mais c'est elle qui me l'a raconté). Qui avait fini ses pages pour noël mais avait répondu qu'ils étaient intéressés pour d'autres histoires... Qu'elle n'a pas écrites.
Or, l'imaginaire dans la fiction, ce n'est pas donné à tout le monde...
'fini' n'est pas le terme exact... "clôt" ? Dead-liné ??? Le mot m'échappe.
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