lundi 2 novembre 2009

Conte nègre très noir

Dispril était, d’une tribu Bamboula, Princesse
Joli teint, belles dents, lolos, grosses fesses.
Vendue la reclue contre cent-trois génisses
Au Prince Perdolan qui n’était pas garde suisse.

Le Yaka cruel mille fois pénètre la belle mie
Toutes les nuits, krak krak, la Dispril a triste mine
Point de mangues, de figues et autres sucreries
Mais un fruit amer après neuf mois de vilenies.

Le cul dressé, les mains calées sur les hanches
Notre grasse hottentote rumine céans sa vengeance
Mais comment débarrasser la palmeraie de ce cuistre
“J’aurai pourtant la tête et la peau de ce pitre”

Une nuit d’orage, notre callipyge monte le bandant
Et en plein nirvana tranche les atouts du croquant
De chaque membre ébène coupé morceau menu
La Bamboula les fit rôtir pour nourrir toute la tribu.

De Princesse à Reine il n’y a qu’un petit rôt
Mais de ces Princes-là, il y en avait un de trop.

Hommage à Tristan Tzara

(c) Ph. Vdb.

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