lundi 16 novembre 2009

Littérature de gare?



















Crimes sur le Don

L’hatman Vassiliev Dourazine
Vieux cosaque, vil et lubrique,
Sur son noir tarpan fringant
Du Don au Dniepr guerroyant
Pour le Tsar Yvan le Terrible
Couvrait toute la vaste steppe.

Raide, vive et fine, la trique,
Comme son courbe sabre sikh,
Les matriochkas, dénudant
A même la terre, les couchant
Enfilées, embrochées trépassaient.
Tous les popes en pleuraient.

Deux samoyèdes sibériens
Pour l’okhrana pistaient le chien
Le trouvant sur la Caspienne
L’invitèrent tout de go sous la yourte
Et d’un poison sorti de la gourde
Mirent à mort cette brute lubrique.

Apprend vil boyard, que du tsar
Tu ne violenteras pas la babouchka,
Et que nombreuses sont les vesdres
Mais les pleurs ne restent pas en reste
Et court est le souffle du vent
Des steppes jusqu’à Krasnoye Selo.

© Ph Vdb

2 commentaires:

Pivoine a dit…

de gare ? Mais une gare sur la ligne du Transsibérien alors ???

Mazette...

Le Banquet de Philippe a dit…

Cette ambiance m'inspirait à plus d'un titre; car qui fut plus malheureuse qu'Anastasia? Et puis le roman d'un Kessel moins connu m'a sidéré! La jeune génération ne se rends pas toujours compte que l'avènement du "bolchévisme" a eu aussi ses moments TRES sanglants. Cela a fait peur, très peur aux générations de l'entre-deux guerre.